Quand on cherche un vélo électrique 50 km/h en Suisse, on tombe vite sur des speedbikes puissants, des modèles off-road ou des tutoriels pour « débrider » son VAE. Mais entre marketing et réalité juridique, il y a un fossé. En droit suisse, les catégories officielles d’e-bike s’arrêtent à 25 et 45 km/h d’assistance, pas 50.
Un deux-roues électrique qui roule à 50 km/h n’est plus considéré comme un simple vélo électrique. Dans la plupart des cas, il bascule dans la catégorie des cyclomoteurs ou des motos électriques, avec permis, immatriculation et assurance adaptés. Comprendre cette frontière est essentiel avant de se lancer avec un speedbike 50 km/h.
Ce que dit la loi en Suisse sur la vitesse des vélos électriques
Les catégories officielles : 25 km/h et 45 km/h
La législation suisse distingue trois grandes catégories de vélos électriques : les VAE « lents » assistés jusqu’à 25 km/h, les VAE « rapides » ou speed pedelecs jusqu’à 45 km/h, et les vélos électriques « lourds » (cargo, etc.). Tous sont juridiquement des cyclomoteurs, avec des règles différentes selon la vitesse et la puissance du moteur.
Les VAE 25 km/h restent la solution la plus simple pour le quotidien : pas de plaque, pas de vignette pour un adulte, et une réglementation très proche du vélo classique. À l’inverse, un e-bike 45 km/h doit être immatriculé, porter une plaque jaune, une vignette RC, et être conduit avec au minimum un permis M, avec casque obligatoire.
Au-delà de 45 km/h : on sort du cadre “vélo électrique”
Les textes et fiches d’information suisses sont clairs : les e-bikes « rapides » sont limités à 45 km/h d’assistance et 1000 W de puissance moteur. Ce qui va plus vite ou est plus puissant est considéré comme une moto.
Concrètement, un véhicule présenté comme speedbike 50 km/h relève davantage de la motocyclette électrique que du VAE. Il doit alors respecter les règles des motos (catégorie L), avec permis moto adapté, immatriculation complète et assurance moto, pas simplement les règles des e-bikes 45 km/h.
Existe-t-il des vélos électriques 50 km/h en Suisse ?

Vélos électriques ou motos électriques ?
Sur certains sites, on trouve des engins décrits comme « vélo électrique 50 km/h » ou même 80 km/h. En pratique, ce sont souvent des motos ou des cyclomoteurs électriques déguisés, parfois sans pédales fonctionnelles, ou des modèles off-road non homologués route. Ils relèvent de la même famille que les scooters ou petites motos 50 cm³, pas des VAE classiques.
Si tu veux rouler sur la voie publique en Suisse avec un guidon et un moteur électrique, les catégories réellement prévues par la loi restent le VAE 25 km/h et le speed pedelec 45 km/h. Un e-bike à 50 km/h homologué comme vélo n’existe pas dans le cadre juridique standard : au-delà, c’est de la moto.
Les “speedbike 50 km/h” trouvés en ligne
Il arrive que des fabricants ou boutiques mettent en avant « 50 km/h » pour vendre, mais en petit, la fiche technique parle souvent d’une assistance limitée à 45 km/h et d’une vitesse possible plus élevée uniquement en pédalant fort ou en descente. Dans ce cas, ce n’est pas un legalité 50 km/h e-bike, mais un speed pedelec bridé à 45 comme le veut la loi. (Mobygo Sàrl)
Il faut donc bien distinguer la vitesse de pointe théorique et la vitesse d’assistance légale. Ce que contrôle la police et les assurances, ce n’est pas ton sprint à 50 km/h en descente, mais la configuration du moteur et de l’assistance.
Vélo modifié 50 km/h : le cas du VAE débridé
Un VAE modifié devient un véhicule non conforme
Beaucoup de recherches « vélo modifié 50 km/h » renvoient à des kits ou astuces pour débrider un VAE 25 ou 45 km/h. Techniquement, c’est souvent possible, mais juridiquement, c’est une très mauvaise idée. En Suisse comme ailleurs, un VAE débridé qui dépasse la vitesse ou la puissance prévues n’est plus conforme à son homologation. Il devient un véhicule non autorisé sur la route.
En pratique, ton vélo électrique n’est plus un cyclomoteur léger ou rapide au sens du TCS ou de l’OFROU, mais un engin hors catégorie. Tu roules alors avec un « faux » vélo électrique 50 km/h, sans type-approval valide et sans que l’assurance ou la police sachent vraiment à quoi ils ont affaire.
Impact sur l’assurance et la responsabilité
Le plus gros risque avec un VAE modifié pour 50 km/h, c’est l’accident. La plupart des assureurs précisent qu’un véhicule débridé sort du contrat prévu : la garantie peut être refusée, et la responsabilité civile peut ne pas intervenir normalement. Certains acteurs expliquent qu’en cas de débridage, l’assurance peut être annulée ou refuser d’indemniser, même si la cotisation a été payée.
En cas de blessure d’un tiers, tu peux te retrouver personnellement responsable des dommages, avec des montants très élevés. À cela s’ajoutent la perte de garantie constructeur sur le vélo, l’usure accélérée de la batterie, du moteur et des freins. Pour quelques km/h de plus, le jeu ne vaut clairement pas la chandelle.
Quel est le bon choix si tu veux rouler vite mais légalement ?

Speed pedelec 45 km/h : l’alternative réaliste au 50 km/h
Si ton objectif est de remplacer une voiture sur des trajets pendulaires longs, la vraie solution reste le speed pedelec 45 km/h. C’est la catégorie haute officiellement reconnue : assistance jusqu’à 45 km/h, plaque jaune, vignette RC, permis M et casque obligatoire.
Tu roules alors vite, mais dans un cadre légal clair. Les règles sont résumées sur le site de la Confédération et par des organismes comme le TCS, qui expliquent en détail les conditions de circulation, le type de permis et l’équipement requis.
Les VAE 25 km/h Batoo pour le quotidien
Pour la plupart des trajets urbains ou périurbains, un VAE 25 km/h reste suffisant et beaucoup plus simple à gérer. Chez BatooBike, les modèles comme le NCM Paris ou le NCM Moscow Plus sont homologués en Suisse, limités à 25 km/h, avec une autonomie confortable pour le travail, les courses et les loisirs.
En choisissant un VAE 25 km/h Batoo plutôt qu’un pseudo speedbike 50 km/h, tu restes dans une catégorie claire, sans stress administratif, sans excès de vitesse VAE, et avec des coûts d’assurance et d’entretien raisonnables. Pour en savoir plus sur les vitesses légales, tu peux aussi consulter l’article Batoo « Quelle est la vitesse maximum d’un vélo électrique ? » qui résume très bien la situation.
FAQ – Vélo électrique 50 km/h en Suisse
Existe-t-il des vélos électriques qui atteignent 50 km/h en Suisse ?
On trouve des engins capables d’atteindre 50 km/h, mais ce ne sont plus des VAE classiques. Soit ce sont des motos ou scooters électriques homologués comme tels, soit des speed pedelecs limités à 45 km/h d’assistance, soit des vélos modifiés qui ne sont plus conformes. La loi suisse encadre officiellement les e-bikes jusqu’à 25 et 45 km/h, pas au-delà.
Un e-bike à 50 km/h est-il légal ?
Un deux-roues électrique qui roule à 50 km/h peut être légal s’il est homologué comme cyclomoteur ou moto électrique, avec permis adéquat, immatriculation et assurance adaptés. En revanche, un vélo présenté comme simple VAE mais configuré pour 50 km/h d’assistance ne correspond pas aux catégories prévues et pose un problème de legalité 50 km/h e-bike.
Quelles règles s’appliquent à un vélo électrique bricolé à 50 km/h ?
Un vélo électrique bricolé à 50 km/h est considéré comme débridé. Il ne correspond plus à son homologation d’origine, perd son statut de cyclomoteur léger ou rapide et peut être traité comme un véhicule non conforme. En cas de contrôle, tu risques une amende, et en cas d’accident, ton assurance peut refuser de couvrir les dégâts.
À quoi s’expose-t-on avec un VAE modifié pour 50 km/h ?
Avec un VAE modifié 50 km/h, tu t’exposes à plusieurs niveaux de risque : sanctions pour circulation avec un véhicule non conforme, absence de couverture assurantielle, responsabilité personnelle en cas d’accident et perte de garantie sur le vélo. À cela s’ajoutent les risques mécaniques (freins, cadre, pneus) qui n’ont pas été conçus pour ces vitesses.
Sources:
